Maserati 3500 GT - 1960

— L'élégante GT signée Touring —
  • Modèle Le modèle qui a fait entrer Maserati dans une nouvelle ère.
  • Historique Notre auto a été vendue neuve en Italie où elle a passé toute sa vie avant de rejoindre notre collection.
  • Mécanique Une mécanique noble, dérivée des moteurs de compétition de la marque.
  • Design Une très belle ligne, classique et élégante, dessinée par Touring avec son procédé «Superleggera».
  • A bord Un habitacle de 2+2 spacieux et luxueux.

Malgré une saison de course extraordinaire en 1957, avec un nouveau couronnement de Fangio sur sa monoplace 250F au championnat du monde de F1, et le succès retentissant de sa barquette de course 450S, Maserati est exsangue, au point de devoir se retirer de la compétition. Son salut vint de la 3500 GT dessinée par Touring qui fut un vrai succès commercial au point de sauver Maserati de la ruine.

Une auto qui a changé le destin de Maserati.

La 3500 GT est considérée comme la première de la lignée des Maserati modernes et celle qui a sauvé la marque de la faillite.

En 1957, après avoir remporté le championnat du monde de Formule 1 avec Juan Manuel Fangio au volant d’une 250F et avoir été quatrième au championnat du monde des autos de sport avec la très puissante barquette 450S, de loin la plus brillante saison de la marque au trident, Maserati se retire officiellement des sports mécaniques pour se concentrer sur la production de voitures de Grand Tourisme.

Il faut dire que la marque est exsangue et doit donc impérativement trouver des revenus commerciaux. La compétition n’est pas totalement abandonnée, mais désormais, seules des écuries privées continueront à défendre les couleurs de Maserati en course.

Maserati se concentre ainsi sur le lancement d’un tout nouveau modèle de route de type GT. Il se doit d’être moderne, raffiné et puissant, produit en nombre et à même de concurrencer le grand rival de Maranello, Ferrari. Le public visé est en grande partie américain, à l’époque de très loin le premier marché pour les grandes et belles GT, notamment Italiennes.

Après seulement trois exemplaires assemblés en 1957, année qui voit Maserati se réorganiser, la fabrication de la 3500 GT est réellement lancée en janvier 1958.

Pour lui assurer un vrai succès commercial, Maserati a mis en place un large réseau d’importateurs dans les pays jugés stratégiques. Pari gagnant puisque de 1957 à 1964, 2.228 exemplaires dont 242 versions Spyder ont été produits. Avec des coûts de production quatre fois moins coûteux que ceux de Ferrari, la 3500GT était assurément compétitive.

Aujourd’hui très recherchée, on peut dire que la 3500GT a sauvé Maserati, et au delà, l’a fait entrer dans une nouvelle ère de son histoire tout en inspirant la suite de sa gamme.

 

Collection Anna Lisa Maserati 3500 GT

©Aguttes

Une superbe ligne signée Touring

Sur le plan du design, le projet de celle qui sera bientôt baptisée 3500 GT est confié à la Carrozzeria Touring passée maître dans la technique de construction de type « Superleggera » où une fine couche d’aluminium recouvre un châssis de type tubulaire, offrant à la fois légèreté et lignes élégantes.

La 3500 GT offre ainsi un profil de carrosserie mêlant classicisme, élégance et équilibre avec un brin de sportivité. Il abrite un habitacle 2+2 à la fois spacieux et luxueux.

Plusieurs détails typiquement Maserati donnent une personnalité forte à cette auto, notamment l’immense trident qui orne la calandre, la prise d’air du capot nervurée en son centre, les ouïes implantées dans le flanc des ailes avant et au choix, les jantes en acier performées ou celles à rayons signées Borrani.

 

Une noble mécanique avec des gênes issus de la compétition

C’est Giulio Alfieri, le célèbre et talentueux ingénieur devenu directeur technique de l’usine de Modène qui est chargé de concevoir cette GT sportive.

Son choix se porte sur la mise au point d’un moteur 6-cylindres en ligne, à deux arbres à cames en tête et double allumage de 3.485 cm3 ; d’où est tiré le nom de l’auto, 3500GT.

Ce moteur est un dérivé de celui qui équipe la 350 S de course engagée aux Mille Miglia. Il offre donc à la fois la fiabilité requise pour affronter une course très exigeante, et des performances au sommet, dignes d’une grande GT. Alimenté par deux carburateurs Weber, il développe 220 chevaux à 5 500 tr/min, et offre à la 3500 GT une vitesse de pointe de 230 km/h.

La 3500GT a connu une évolution majeure en 1961 quand les carburateurs Weber ont été remplacés par un système d’injection mécanique Lucas (d’où le nom de 3500 GTi) qui augmenta la puissance de 15 chevaux en la faisant passer à 235 chevaux.

La boîte de vitesse à quatre rapports, portée à cinq à partir de 1961, se révèle parfaitement étagée, précise et agréable.

Quant au freinage, il est assuré par des disques à l’avant et des tambours à l’arrière.

 

Collection Anna Lisa Maserati 3500 GT

©Aguttes

La Maserati 3500 GT de la collection
ANNA LISA

Notre exemplaire a été commandé le 3 mars 1960 et livré le 20 juillet 1960 au concessionnaire de la marque à Vicenza en Italie où il a été vendu à un certain Monsieur Valentino Malucelli.

Cette 3500 GT devint ensuite la propriété de Caroli Sergio en juin 1965, puis d’un américain, Myron Akerman, domicilié en Italie, le 30 novembre 1975. Elle connaîtra ensuite cinq propriétaires italiens successifs avant de rejoindre la collection ANNA LISA Art On Wheels.

La voiture, dont le compteur affiche 86.166 km, fut vraisemblablement livrée neuve de couleur noire, mais sa teinte rouge actuelle lui va à ravir.

Le dilemme est donc désormais de choisir entre laisser cette iconique et racée GT avec sa très belle patine ou d’entreprendre une restauration complète en la remettant dans sa couleur d’origine.