Mercedes Benz 230 Cabriolet B - 1938
— La Mercedes « populaire » des années 30 —- Modèle Le cabriolet B, une des Mercedes 230 les plus attractives.
- Histoire Un modèle clé dans l’histoire de Mercedes Benz.
- Technologie Une auto techniquement avancée pour son époque.
- Mécanique Une mécanique à remettre en route.
- Etat général Une auto patinée ayant bénéficié d’une restauration ancienne de qualité.
Les ventes d’automobiles de prestige et d’apparat ayant été impactée par la Grande Dépression consécutive au krach boursier de 1929, le jeune constructeur Mercedes-Benz, créé en 1926, se doit de réagir et d’innover pour relancer ses ventes. Déjà fort réputée, autant pour son excellence technique que pour ses modèles de prestige, la jeune marque entreprend alors un virage commercial en se lançant dans la production de nouvelles autos familiales de milieu / haut de gamme. C’est ainsi qu’est né le projet W143 qui donnera lieu à la Type 230.
Une Mercedes à succès qui relance la marque à l’étoile
Imaginée par l’ingénieur surdoué Hans Nibel, la Type 230 est finalisée par Max Sailer, le pilote d’usine et responsable de la division compétition de la marque qui prend la suite de Hans Nibel, décédé brutalement en Novembre 1934.
C’est en février 1937 au salon automobile de Berlin qu’est lancée la Type 230. Elle va alors représenter la grande majorité de la production Mercedes-Benz de l’époque. Les concepts clés de Nibel sont repris : un châssis doté d’un cadre à section en caisson, une suspension à quatre roues indépendantes, des freins à tambour à assistance hydraulique… Autant d’innovations intéressantes, modernes et gages d’agrément de conduite accru et de sécurité.
Propulsée par le 6-cylindres en ligne maison de 2 229 cm3 dont elle tire son nom, la Type 230 développait 55 ch ce qui lui garantissait une vitesse de pointe de 115 km/h.
Proposée à un prix compétitif au vu de sa motorisation de type six cylindres, à la fois compacte et économique pour une Mercedes tout en étant assemblée selon les normes élevées de la marque à l’étoile, la Type 230 fut un vrai succès commercial avec 24.500 exemplaires construits toutes versions confondues. Sa production est logiquement stoppée en 1939.
©Aguttes
Une grande variété de modèles dont trois cabriolets
Comme cela en était l’usage à l’époque, la Type 230 est d’emblée déclinée en de nombreuses versions, d’allure et d’empattement très variés.
Pour cela, deux types de châssis différents étaient utilisés :
- Les châssis à empattement long de type à section dédiés aux berlines et limousines dotées de carrosseries plus spacieuses et statutaires.
- Les châssis court à ossature en tubes ovales dédiés aux autos plus petites, en particulier les cabriolets.
La Type 230 était ainsi disponible sous forme de berlines à deux et quatre portes jusqu’aux versions Pullman dotées de six places assises.
S’agissant des cabriolets, trois versions différentes étaient proposées :
- La A doté de 2/3 places,
- Le B à deux portes et quatre places, qui est en l’occurrence le cabriolet de la collection ANNA LISA Art On Wheels,
- Le D doté de quatre vraies portes et de quatre places.
La 230 connaitra différents changements lors de sa carrière, ainsi elle adoptera notamment une calandre plus inclinée, des ailes avant plus rondes et plus enveloppantes qui amélioreront son coefficient de trainée aérodynamique.
De même, la boite de vitesse non synchronisée sur deux des quatre rapports laissera la place à des boites de vitesse entièrement synchronisées.
©Aguttes
La Mercedes 230 de la collection ANNA LISA
De type 230 cabriolet B, construite en 1938, il ressort que cette auto noire intérieur noir était immatriculée en Pennsylvanie en juin 1988, alors qu’elle était au nom de Monsieur Eric Lamerand de Tourcoing.
Elle fut ensuite importée en France en 1989 avant d’être mise en vente aux enchères le 8 décembre 1989 par la maison Poulain – Le Fur.
Une expertise a permis de montrer que numéros de châssis et de moteur concordent. Cette auto patinée par les ans est dans un bel état de présentation général et ce, grâce à une restauration de qualité, certainement menée au début des années 90. Ainsi peinture et intérieur présentent encore très bien.
En revanche, tant le moteur bloqué que le système hydraulique, incluant embrayage et freins, en partie démonté sont à reprendre.