Triumph TR 2000 - 1949

— Une Triumph au style de roadsters d’avant guerre —
  • Modèle Le premier roadster Triumph de l’après-guerre.
  • Dessin Une ligne un rien datée dont le dessin rappelle celui des roadsters avant guerre.
  • Caractéristiques Une vraie 2+2, découvrable et accessible.
  • Carrosserie Une combinaison de couleurs harmonieuse et intéressante.
  • Etat Une restauration ancienne de qualité mais un moteur à remettre en route.

La Triumph Roadster 2.000 est une auto rare sur nos routes, ce qui est somme toute logique au vu de son succès commercial mitigé en son temps. Celle qui devait relancer la marque au sortir de la guerre pêche par un style un rien daté mais pas inintéressant. En revanche, le reste du programme était bien au rendez-vous : une auto accessible, amusante et découvrable avec intérieur cuir et tableau de bord en bois. Une vraie anglaise en somme !

Un roadster accessible destiné à relancer Triumph après-guerre.

A l’instar des firmes automobiles implantées dans des pays qui ont subi des dommages pendant la guerre, Triumph reprend sa production avec des autos qui avaient été lancées avant la seconde guerre mondiale.

Cela n’empêche pas Standard Triumph de travailler sur de nouveaux projets, et notamment sur le lancement d’une auto qui se doit d’être sportive, accessible, agréable à piloter et qui doit aussi assurer rentabilité et chiffre d’affaire à la firme britannique. Le marché américain est aussi en ligne de mire, une tendance là aussi observée chez d’autres constructeurs britanniques d’automobiles sportives, Jaguar et MG en tête.

La conviction de Sir John Black est qu’il existe un créneau pour un petit roadster positionné entre la magnifique et racée XK120, d’abord produite en aluminium avant d’être déclinée en acier et la MG TD.

Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa

©Aguttes

Un style daté et un rien baroque

C’est donc la Triumph 1800 Roadster qui va être chargée de relancer la marque et de séduire le public américain.

Lancée en 1946, elle se distingue par son style un rien désuet. Franck Callaby, son designer a en effet conçu un roadster aux ailes rebondies, au large radiateur chromé et aux phares avant imposants, un pare-brise rabattable et un «siège arrière de belle-mère», dit « dickey seat » en anglais, installé dans la poupe.

Toutes ces caractéristiques ne sont pas sans rappeler des traits stylistiques d’autos nées avant guerre. Ce style un rien déconcertant ne laisse pas indifférent, on finit même par s’y attacher.

La carrosserie construite en panneaux d’aluminium abrite un châssis tubulaire en acier avec suspensions avant indépendantes.

Malgré les ambitions affichées, les Triumph 1800 et 2000 Roadster auront une carrière commerciale en demi-teinte. En effet, seuls 4.501 exemplaires auront été produits dont environ 2.000 pour la version 2000, identiques à celui de la collection ANNA LISA Art On Wheels.

 

Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa
Triumph TR 2000 Collection Anna Lisa

©Aguttes

La Triumph 2000 Roadster de la collection ANNA LISA

En 1948, Triumph lance une nouvelle version plus puissante, la 2000 Roadster qui accueille le moteur quatre cylindres de la Standard Vanguard avec une cylindrée plus importante de 2 088 cm3, d’où la 2.000 tire son nom, en lieu et place du 1 776 cm3.

Avec ses soupapes en tête et un carburateur Solex inversé, ce moteur de 68 chevaux est tout droit issu des motorisations Jaguar d’avant-guerre.

L’auto de la collection ANNA LISA Art On Wheels vendue neuve en 1949 en conduite à droite a été restaurée avec soin à la fin des années 1980.

Elle se présente avec une intéressante combinaison de couleurs entre sa carrosserie blanc crème associée à une capote beige et à un intérieur en cuir rouge. A noter qu’il est probable que l’auto ait été sortie des chaînes de production avec une couleur gold.

Le tableau de bord en véritable ronce de noyer est en bon état, comme l’épuré volant blanc, les compteurs à fond blanc, la capote et l’intérieur. Tous avaient été restaurés et ont été conservés avec grand soin.

Le moteur, non bloqué, a probablement été refait dans les années 1980 ce qui devrait garantir une remise en route en aisée, ce que cette auto rare mérite.