Lancia Aurelia B22 - 1953
— La berline avant-gardiste —- Modèle Une auto rare produite à seulement 877 unités.
- Historique Notre auto est une première série vendue neuve en 1953 en Italie où elle a passé toute sa vie avant de rejoindre notre collection.
- Innovation La première voiture de série motorisée par un V6 et dotée de pneus radiaux.
- Design Un design intéressant typiquement Lancia qui se distingue par son absence de montant central.
- Compétition historique Une auto éligible aux célèbres Mille Miglia.
Depuis sa création en 1908 par Vincenzo Lancia, un ancien pilote, la marque de Turin a toujours fait preuve d’une grande indépendance d’esprit à force d’innovations technologiques et de quête de performances. L’Aurelia présentée en 1950 en est la parfaite illustrations avec ses premières mondiales, notamment celle d’être motorisée par un V6 ou d’être équipée de pneus radiaux Michelin. Portrait d’une superbe auto moins connue que les coupés B20 et les Spiders B24 mais tout aussi attachante.
Une élégante berline regorgeant d’innovations technologiques
Présentée au salon de Turin en 1950 et produite jusqu’en 1958, l’Aurelia est digne de la réputation avant-gardiste de Lancia.
Reprenant une tradition lancée après-guerre par son dirigeant, Gianni Lancia, le fils du fondateur Vincenzo, la voiture porte le nom d’une voie romaine : la fameuse Via Aurelia qui relie Rome à Pise.
Conçue par Gianni Lancia et par le très talentueux ingénieur en mécanique Vittorio Jano, la Lancia Aurelia incarne le haut de gamme de la prestigieuse marque Italienne à une époque où elle rivalise avec les meilleurs standards européens. L’Aurelia cumule ainsi confort, luxe et agrément de conduite.
Présentée au salon automobile de Turin en 1950 sous deux déclinaisons, la berline B10 et la B50 cabriolet dessinée et fabriquée par Pinin Farina (voir fiche), l’Aurelia est ensuite déclinée en plusieurs autos selon une nomenclature propre à Lancia où « A » désigne les grandes autos, « B » les modèles moyens, « C » les petites voitures et « D » les autos de compétition. C’est ainsi qu’après les B10 et B50 seront lancés les coupés et cabriolets B20 et B24, de loin les versions les plus connues et côtées aujourd’hui ainsi que la plus discrète mais remarquable berline B22.
Le dessin de la B22 assez discret mérite d’être longuement contemplé car il est à la fois très élégant, voire subtil et typiquement Lancia avec sa haute ceinture de caisse, ses grands phares ronds entourant la haute calandre, ses subtiles ailes, son arrière tombant et ses courbes. Dénué de montant central, la ligne gagne en finesse, elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler celle de l’Appia Série 1 au format XL. En bref, plus on le contemple, plus on s’attache à ce dessin très à part.
©Aguttes
Le premier V6 de série au monde
L’Aurelia restera à jamais dans l’histoire comme la toute première auto de série au monde à être motorisée un V6, en l’occurrence d’un moteur à arbre à came central, unique en son genre à l’époque.
Si le type B10 ne disposait que de 1.754 cm3, le B22, apparu en 1952, affichait lui une cylindrée portée à 1.991 cm3 grâce à une augmentation de l’alésage et de la course, respectivement de 72 mm et à 81,5 mm. La puissance obtenue est de 90 ch à 5 000 tr/min pour une vitesse maximum de 160 km/h. Des performances intéressantes pour une berline de tourisme.
Des innovations technologiques à foison
En plus de sa motorisation, l’Aurelia B22 était dotée d’une boîte de vitesses innovante et de freins à tambours montés à l’intérieur du véhicule.
Enfin, la Lancia Aurelia restera aussi dans l’histoire comme étant la première voiture équipée en série de pneus radiaux. D’abord montée avec des Michelin X 165SR400, elle sera ensuite chaussée, pour les modèles sports, de Pirelli Cinturato 165HR400.
Ainsi, pour les passionnés de Lancia, l’Aurelia est considérée comme l’un des plus grands modèles de la marque.
L’Aurelia B22 de la collection ANNA LISA
Notre Aurelia avec son moteur V6 de 90 ch à 5 000 tr/min, son arbre à cames spécial et son carburateur Weber double corps appartient à la première série, dont seulement 877 exemplaires ont été produits entre 1952 et 1953.
Vendue neuve en noir, l’auto a été immatriculée une première fois le 19 juin 1953 au nom d’un certain Monsieur Ghezzani.
Elle fut revendue deux ans plus tard à Monsieur Leopoldo Ciglia qui la conserva jusqu’en 1961, année où elle fut cédée à Monsieur Lida Tinghi. Elle connu deux autres propriétaires italiens avant d’intégrer la collection ANNA LISA Art On Wheels.
Cette très intéressante berline sans montant central est éligible aux Mille Miglia, car le modèle fut engagé à l’époque. Son magnifique V6, un modèle de technicité et de performances, est sans nul doute un atout de choix pour parcourir les 1600 kilomètres du parcours aller / retour entre Brescia et Rome.
©Aguttes