Lancia Aurelia B50 Cabriolet Pinin Farina - 1951
— La subtile élégance italienne —- Modèle Auto rare fabriquée à 265 exemplaires seulement et signée Pinin Farina
- Historique Vendue neuve en Italie avec sept propriétaires connus avant nous, jamais restaurée, dispose de nombreux certificats et papiers d’époque,
- Mécanique Une remise en route du moteur et une révision des freins prévues permettront de refaire rouler cette auto très saine
- Conduite Une Lancia typique du début des années 50…
Dans l’imaginaire collectif, la Lancia Aurelia renvoie le plus souvent à la dolce vita, quand Roger Vadim discutait avec Brigitte Bardot depuis son Aurelia Spider B24S America devant chez Senequier à Saint-Tropez.
L’autre image associée à l’Aurelia est le coupé B20GT rouge de l’Affaire Tournesol… Avec à son actif de nombreux succès sportifs, l’Aurelia a marqué les esprits avec ses nombreuses déclinaisons.
La Lancia Aurelia, une auto aux multiples raffinements
Dès sa création en 1908, Lancia s’est distingué par ses innovations technologiques, en particulier celles tournées vers la quête de performances. Ceci était somme toute logique si l’on s’attarde sur la personnalité de son fondateur, Vincenzo Lancia, qui avant de créer sa marque, avait été été pilote de course cinq années durant. Dès lors, la marque de Turin s’est régulièrement distinguée par ses innovations et son raffinement technologique, une œuvre que Gianni Lancia, le fils de Vincenzo, s’est attaché à poursuivre après le décès de son père en 1937, quand il prit les rênes de l’entreprise.
La Lancia Aurelia présentée en 1950, dont le nom est inspiré de la voie romaine Via Aurelia, n’échappe pas à cette logique avec de multiples innovations, notamment celle d’être motorisée par le premier V6 de série au monde ou encore d’être équipée de pneus radiaux Michelin, là encore une première mondiale.
Conçue par Gianni Lancia et par le très talentueux ingénieur en mécanique Vittorio Jano, la Lancia Aurelia est présentée au salon automobile de Turin en 1950 sous deux déclinaisons: la berline B10 équipée de cinq ou six places et la B50 cabriolet dessinée et fabriquée par Pinin Farina. Cette version se distingue par son intérieur plus raffiné avec un cuir spécial, des instruments de bord et éclairages différents, du chrome, des dispositifs électro-hydrauliques pour ouvrir et fermer le toit capitonné, des butoirs plus enveloppants et des poignées extérieures dissimulées.
Viendront par la suite d’autres déclinaisons conformes à la nouvelle nomenclature Lancia où « A » désigne les grandes autos, « B » les modèles moyens, « C » les petites voitures et « D » les autos de compétition. C’est ainsi que les deux premières autos portent les noms B10 et B50. Par la suite, les déclinaisons coupé et cabriolet de la B20 et la B24 feront de l’Aurelia un mythe automobile sacralisé dans de nombreux films et bandes dessinées.
Les lignes discrètes, le raffinement technologique et la rareté de cette auto signée Pinin Farina avec 265 exemplaires fabriqués entre 1950 et 1952 en font une automobile appréciée par les connaisseurs
L’Aurelia B50 cabriolet Pinin Farina, une auto sophistiquée vendue sur commande spéciale
Si l’Aurelia B50 Pinin Farina Cabriolet a fait ses débuts aux côtés de la B10 Berlina et partage le même groupe motopropulseur, le cabriolet diffère de la berline sur plusieurs points : il est construit sur un châssis allongé de 114,6 pouces d’empattement et adopte différents raffinements voulus par Pinin Farina par rapport à la berline monocoque solide, bien conçue mais plus spartiate.
A l’instar d’autres autos de cette époque, l’Aurelia Pinin Farina Cabriolet symbolise la transition entre l’ère du sur-mesure propre aux automobiles de carrossier et celles de série. Elle a donc fait l’objet d’une commande spéciale avant d’être fabriquée à la main par Pinin Farina, avec une finition et des garnitures personnalisées, chaque auto étant ainsi différente des autres au niveau des finitions, des accessoires voire, pour certaines d’entre elles, de la motorisation plus poussée ou du châssis basé sur la B52.
Des innovations technologiques de pointe
La Lancia Aurelia frappe les esprits en 1950 par son nouveau moteur, un V-6 de 1754 cm3 à soupapes en tête, construit avec un bloc et des culasses en aluminium. Précisons que le premier V6 de série au monde développe alors 56 chevaux à 4.000 tours / minute.
La suspension de l’auto est indépendante aux deux extrémités – via des piliers coulissants à l’avant, et des bras semi-traînants à ressorts hélicoïdaux à l’arrière. L’auto est à propulsion arrière et est équipée d’une boîte de vitesses à quatre rapports montée à l’arrière avec le différentiel. Enfin, les freins sont à tambour, ce qui tend à devenir la norme en 1950.
Autre innovation majeure, l’Aurelia est chaussée du premier pneu radial au monde, le Michelin X.
Une automobile raffinée et agréable à conduire
La carrosserie est assez typique des années 50, imposante mais ayant su garder une certaine légèreté grâce à un usage subtil des chromes et une peinture d’une seule teinte. La calandre droite entourée de feux Marchal bien intégrés au dessus des prises d’air avant est également typique du début des années 50. Le capot, étroit à l’avant est particulièrement élégant en épousant la forme des ailes.
L’intérieur est joliment fini avec quatre vraies places mêlant cuir marron des sièges et différents équipements raffinés. Ainsi, pour monter à bord, il faut appuyer sur un bouton qui libère une poignée en boucle encastrée. L’ambiance à bord est une véritable plongée dans le temps avec son tableau de bord très graphique, le volant cerclé, les cadrans art déco chromés, les voyants verts, des touches de chrome.
La voiture bien suspendue et équipée des pneus radiaux est parfaitement adaptée à une conduite de type « cruising ». Naturellement le conducteur doit se jouer des contraintes de l’époque, en particulier les freins tambours peu endurants si on les sollicite trop, un poids important et une vitesse de pointe n’excédant pas les 120 km/h. Enfin, l’absence de radio est agréablement compensée par la sonorité du V6 équipée d’un seul carburateur.
L’Aurelia B50 de la collection ANNA LISA : une automobile attachante
Si elle n’a pas la renommée des Aurelia B20GT ni celle du B24 Spider America, l’Aurelia B50 cabriolet Pinin Farina est attachante de par sa rareté, son luxe, sa discrétion et son côté daté voire un rien désuet propre aux autos qui ont été lancées au tout début des années 50.
Découvrir cette auto avec sa teinte superbe proche d’un jaune ocre et sa combinaison de couleurs rare avec l’intérieur cuir de couleur marron aux côtés d’autres autos italiennes contemporaines, en particulier une berline Aurelia B22 de 1952 a été des plus émouvants.
Savoir qu’elle n’a jamais été restaurée a fait de cette découverte un instant de grâce, elle reste ainsi un véritable témoignage du passé.
Remerciements –
Studio Grand Sud, Yann Geoffray Photographie