Maserati Merak SS – projet de restauration - 1981

— La Maserati made by Citroën —
  • Modèle La petite soeur de la très exclusive Bora
  • Design Signée Italdesign par Giugaro, comme la Bora
  • Carrière Une longue carrière d’une petite GT abordable et stylée
  • Technique Un moteur venu du V6 de la SM et une technologie hydraulique chère à Citroën
  • Etat Un intéressant projet de restauration

Dévoilée au salon de Paris fin 1972 et développée avec l’appui de Citroën, la Maserati Merak sera produite jusqu’en 1983. Cette longévité importante pour une automobile sportive traduit tant le succès populaire de cette petite GT en tous points intéressante, que celui d’une carrière chaotique du fait de changements d’actionnaires.

Une « petite » Maserati Bora visuellement très proche de sa grande sœur

La Merak est une auto de crise, née comme une réponse de Maserati à la crise pétrolière qui affecte les grosses cylindrées et les GT luxueuses et chères pour laquelle la marque au Trident est connue depuis les lancements de la 3500GT puis de la Bora. Il s’agit aussi d’un virage destiné à élargir la clientèle avec une auto plus abordable.

A l’œil nu, il est aisé de le deviner, Merak et Bora reposent sur la même plateforme. Elles partagent aussi leur dessin signé par ItalDesign, alors dirigé par Giorgetto Giugiaro. A vrai dire, les différences entre les deux modèles apparaissent de prime abord minimes, mais elles sont en réalité bien réelles et importantes.

D’un point de vue esthétique, alors que la Bora est connue pour sa très large verrière arrière qui abrite le V8, la Merak se contente de deux arcs-boutants pour simuler visuellement cette pente alors que la ligne de toit est en réalité arrêtée brutalement derrière le cockpit avec une partie arrière découverte.

De même, son toit comme les montants de pare brise avant ne sont plus en inox bruts comme sur la Bora. Enfin, les baguettes latérales ont disparu.

La face est certainement le point visuel qui réunit le plus les deux autos ; seule la calandre les distingue réellement avec des encadrements chromés qui ont été remplacés par de simples bandeaux faisant office de pare-chocs.

Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)
Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)
Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)

©Aguttes

Une auto développée avec l’appui de l’actionnaire Citroën

La Merak a été fabriquée en trois versions, chacune sous le contrôle des trois actionnaires successifs de la marque : Citroën, GEPI et de Tomaso. Les deux premières versions sont nées sous l’ère Citroën et partagent la même base mécanique que la Citroën SM.

Cependant, prestige oblige, la Merak se devait d’être plus puissante. Elle sera donc motorisée par le V6 français de 2,7 l réalésé à 2 965 cm3 développant 190 chevaux avec une vitesse de pointe de 240 km/h.

Le reste de la mécanique fait la part belle à l’hydraulique chère à Citroën, ce qui n’est pas sans occasionner de récurrents problèmes de fiabilité.

La première version de la Merak ne sera au final restée que deux ans en vente, avec des ventes modestes, 630 exemplaire seulement, avant que ne soit lancée la version SS présentée au salon de Genève de mars 1975.

La Merak SS, qui est celle qui figure dans la collection ANNA LISA Art On Wheels se distingue par sa puissance moteur augmentée à 220 chevaux.

Mais sa commercialisation intervient alors que Maserati vient d’être revendue à GEPI, une société d’Etat dédiée à l’aide aux entreprises en difficulté en attente d’un nouvel investisseur.

Placée ensuite sous le contrôle de la marque de Tomaso, la Merak sera alors débarrassée du système hydraulique à haute pression de Citroën pour revenir à un système plus traditionnel. Sa puissance sera dès lors ramenée à 208 chevaux pour répondre à de nouvelles normes de pollution.

Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)
Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)
Maserati Merak Collection Anna Lisa (7)

La Maserati Merak SS de la collection
ANNA LISA

La Maserati Merak de la collection ANNA LISA Art On Wheels a été construite dans les dernières années en 1981. C’est l’une des 626 SS construites, elle fut démontée en vue d’une restauration qui n’aboutit pas.

 

Complète mais démontée, elle attend de retrouver son heure de gloire.